Le four à pain constitue le point central de l’activité d’un boulanger. Il devra choisir son combustible en fonction de divers critères comme le coût ou la fonctionnalité. Mais s’il peut s’avérer plus simple d’opter pour un four à pain à gaz ou électrique, le choix du bois répond à des critères qui doivent être pris en considération.
Le four à pain : multiple comme les petits pains
Tout d’abord, il y a évidemment le premier avantage du four à bois qui est le goût incomparable que le bois confère au pain cuit selon ce procédé. Cette cuisson à feu doux laisse un fumet unique au pain cuit sur la sole du four. Cette cuisson peut être directe si le pain est directement en contact avec le bois ou indirecte lorsqu’il s’agit d’un four à pain à bois à tubes. Pour pouvoir prétendre à l’appellation de pain cuit au feu de bois, le boulanger devra se soumettre à ces obligations. Reste au boulanger à choisir son essence : du chêne pour une combustion lente ou du pin ou du châtaigner qui laisseront un fumet différent au pain.
Le four à bois, quoi qu’on en pense est moins polluant que des fours à gaz ou électrique. En effet, la combustion du bois n’émet pas de dioxyde de soufre. Celui -ci est en partie responsable des pluies acides et des smogs allergisants. Ainsi en faisant le choix du four à bois, le boulanger sera également un acteur de la préservation de l’environnement.
Il existe de plus en plus de chantiers participatifs de construction de four à pain et le plus souvent, il s’agit de four à bois. Les éco-constructeurs privilégient le bois et conçoivent des fours à pain en paille-terre qui s’avèrent très performants. Il s’agit de revenir à des modèles plus artisanaux qui permettront à de jeunes boulangers de commencer leur activité sans investir dans des appareils coûteux et parfois surdimensionnés.
Grâce à ces fours à pain à bois, on peut envisager un retour au four banal qui permettait à tout un chacun de venir cuire son pain. Si le four à bois nécessite une gestion très rigoureuse des stocks de bois et de sa qualité, cela permet également au boulanger de pratiquer une gestion à flux tendue. Ainsi pourra-t-il garder du bois à faire sécher d’une année sur l’autre ou encore stocker le bois lorsque son cours est plus bas. Il ne sera pas tributaire d’un abonnement gaz ou électrique mais plus autonome.
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